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mardi 20 mai 2014

Le cerveau du voyageur

Se déraciner de sa culture mène à des apprentissages sous toutes les formes. Parmi ceux-ci, partir nous permet de mieux comprendre notre cerveau. Pourquoi? Tout simplement parce qu’on se rend compte à quel point se déraciner de nos repères peut confondre nos idées. Et, cela peut parfois mener à des situations très cocasses. Je vous propose un top trois de mes meilleurs moments.

#3. La langue du réconfort.
Depuis que je suis arrivé en Finlande, j’ai appris quelques mots d’usage en finnois. Il faut minimalement savoir saluer les gens, moi [moy], dire merci, kiitos [kiitos] ou s’excuser, anteeksi [annetééksi]. Au-delà de mon vocabulaire d’une quinzaine de mots, l’anglais est d’usage. Nul besoin de vous préciser que je suis drôlement plus fluide qu’il y a cinq semaines! Il n’y a rien comme la pratique.

Au fur et à mesure que mon séjour se prolonge, il m’arrive de penser en anglais. C’est normal, puisque c’est ce à quoi mon cerveau s’exerce constamment quand je suis avec des gens. Même si cela me demande beaucoup moins d’efforts qu’à mon arrivée, je dépense beaucoup plus d’énergie cérébrale lorsque je parle en anglais. Je me suis fait une amie grecque, une collègue de bureau, Anna. J’éprouve toujours un bonheur de discuter avec elle, car, comme les Québécois, elle a le sang latin. Lorsque nous discutons, nous sommes assurément moins discrets que deux Finlandais. Ça me fait du bien! Juste un peu avant l’arrivée de Michel et de ma mère, je suis entré dans le bureau. Content de la voir, je lui lance : « Salut Anna! Ça va bien? » Elle me répond : « Ça voua! » Sans m’en rendre compte, je venais de lui parler en français. Nous avons éclaté de rire tous les deux. Je l’ai rassurée. Je lui ai dit que je me sentais si proche d’elle que ma culture primaire avait rejailli en sa présence!

Anna a pris l’avion hier samedi dernier. J’espère la revoir en Grèce, car son absence créera un grand vide dans le bureau…



Une dernière soirée en compagnie d'Anna avec Michel et Loulou. 

#2. Un détail important.
Je vous l’ai déjà annoncé dans mon dernier article, pendant deux semaines, de la grande visite provient de Mont-Saint-Hilaire. Si ma mère vit sa grande traversée de l’Atlantique, Michel nous parlait de l’Europe des années 1970 jusqu’à tout récemment. Nous l’avons averti que le monde avait changé depuis! Heureusement, il se crée des référents plus contemporains. C’est donc une première partagée pour les deux en Finlande. Le samedi 10 mai, en ce jour de demi-marathon à Helsinki, je prends l’autobus pour aller les accueillir à l’aéroport.

Le vol provenant de Londres se pose au sol. Les passagers sortent et j’attends impatiemment leur visage. L’avion se vide. Toujours pas de Louise et Michel. Les passagers poussent maintenant les portes au compte-goutte. Visiblement, il y a un problème. Après de longues minutes d’attente, ils traversent les portes de la Finlande avec une petite valise à la main. Des conseils leur avaient été prodigués, mais ils ont négligé de préparer une tenue de sécurité. Ils se retrouvent donc sans leurs valises, toujours en sol britannique.

Michel se questionne, car juste avant de pousser les portes, il n’y avait personne aux douanes. Je leur ordonne donc de retourner immédiatement à l’intérieur pour ne pas avoir de problèmes à la sortie. Des gardes nous indiquent un comptoir pour poser la situation. On sonne à un comptoir avec une vitre-miroir. Un douanier arrive. Pour aider mes deux voyageurs fatigués, j’explique la situation. Il me regarde poliment, mais ne dit rien. Il prend le passeport de Michel et le feuillette. Il me montre une étampe. « This is Finland and the date is Mai 10th. » Il n’a visiblement pas voulu nous contredire, mais son regard ne laisse pas de doute, il savait que nous faisions fausse route. Ce n’est pas la première ni la dernière fois que le décalage horaire frappe de plein fouet!

Un demi-marathon qui affiche complet. 

Bonne arrivée en Finlande!

#1. Des réflexes non filtrés.
Le lundi 12 mai, ma mère et Michel décident de ne pas se laisser arrêter par la pluie. Bien habillés, ils partent à vélo visiter le musée du sport. Ils s’arrêtent par la suite pour prendre un café au très chaleureux Café Regatta. Enchantés par la place, ils prennent le temps de discuter avec les employés au comptoir, ce qu’ils n’auraient pas pu faire par jour de beau temps ou de fin de semaine. Les employés sont fort sympathiques et ma mère en profite. Comme j’ai recommencé une nouvelle semaine de travail, ma mère et Michel se proposent pour s’occuper du souper. Avant de quitter le café, ma mère veut donc savoir où trouver un endroit pour acheter du vin. Michel la reprend « We would like to know where could we buy alcohol? » Ma mère le regarde, un peu surprise que Michel la reprenne. À la sortie Michel, sourire en coin, lui lance « Louise, ils ne savent pas c’est quoi une SAQ ici! »

La très sympathique toilette du Café Regatta où il faut mettre le taquet vis-à-vis occupé avant d'entrer.

Voyager, c’est aussi découvrir notre cerveau, apprivoiser des facettes méconnues de son fonctionnement et, surtout, apprendre à s’en méfier!

Je vous laisse avec quelques magnifiques photos du ciel qui s'est transformé devant moi tout au long de l'écriture de cet article, aboutissant à un double arc-en-ciel.



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