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vendredi 18 avril 2014

La grande rentrée à l’Université de Helsinki


Mardi 15 avril. Ma présence en Finlande s’explique par la tenue d’un stage de recherche réalisé dans le cadre de mon doctorat. Un peu moins de 48 heures après mon arrivée, je me lève alors en prévision de mon premier rendez-vous officiel, à 13h, avec la Pr Uitto à l’Université de Helsinki. Je me prépare et tente de camoufler le décalage horaire dans mon visage en faisant des étirements des yeux et de la mâchoire devant le miroir. Quelques sourires à moi-même en guise d’exercice. Allez hop!

J’arrive à l’arrêt d’autobus et regarde passer le premier devant moi. Un peu stressé de mon tromper dans la procédure, je préfère attendre le deuxième… Voilà! J’embarque, je tends mes 3 € et je m’installe à la fenêtre. Sur le siège où je m’assois, je prends le journal du matin, C’est le Metro; même titre qu’à Montréal. Ça me rassure sur le caractère toujours aussi international de la mondialisation!

Comme je me suis pratiqué la veille, en arrivant à la station centrale, je retrouve mes repères visuels pour me rendre au campus. Je regarde l’heure. Il est 12h47. C’est à ce moment que je me demande à quelle heure est-il socialement acceptable d’arriver. Les Finlandais sont si ponctuels qu’un retard de deux minutes mérite un appel à la personne qui nous attend. Mais, est-ce socialement acceptable d’arriver 9 minutes à l’avance? Je ne veux pas bousiller ma première impression… En même temps, je ne voudrais pas que Pr me voit faire le piquet sans que je le sache près de l’université… Voilà autant de questions qui me viennent en tête en cette première matinée où ce premier contact joue un rôle déterminant dans la suite des choses. C’est décidé, j’irai cogner à 12h56. Comme cela, je ne la dérange pas trop en avance et j’ai l’air à l’heure.




Combien de coups? Toc toc-toc-toc-toc toc! Pr Uitto m’ouvre la porte et me prie d’entrer, petit sourire de bienvenue au coin du visage. En fait, il s’agit d’un grand sourire pour une Finlandaise si je me fie aux gens que je croise dans la rue. Enfin! Après des échanges de courriels et un appel Skype qui a fait des siennes en entrecoupant notre conversation, nous sommes là, face à face!

Pendant cette rencontre, nous regardons mon CV, les textes que j’ai écrits, mes expériences et mes intérêts de recherche. Nous discutons du Canada, bien assez rapidement du Québec, de la Finlande, de l’école québécoise et de l’école finlandaise. Bref, ça va bien! Nous allons manger ensemble à la cafétéria. Elle me présente à quelques collègues au retour, dont une professeure grecque qui est de passage pour quelques mois. Nous nous asseyons 30 minutes dans le bureau du directeur du département pour jaser. Nous revenons ensuite à son bureau pour une deuxième ronde de discussion. Le temps passe. Mon anglais se porte toujours bien, mais je commence à ressentir la fatigue, surtout linguistique. Le marathon de la première journée se termine finalement à 18h. Toute une première!

Parmi les discussions les plus fertiles, celle au sujet de leur système éducatif. Il faut dire que la Finlande jouit de la meilleure réputation en matière d’éducation dans le monde. Et, lorsque j’ai appris les caractéristiques de ce système, ça m’a renversé! Chose certaine, je me suis replongé en quelques secondes en 2012 au cœur du Printemps étudiant. Vous serez surpris d’apprendre tout ce dont j’ai à vous dire à ce sujet, j’en suis convaincu! Il y a tant de matière à discussion que j’y consacrerai à coup sûr un article entier. Je devrai toutefois choisir le meilleur titre parmi ceux qui me viennent spontanément en tête…
-       Même pourcentage du budget alloué à l’éducation au Québec et en Finlande : pourquoi un si grand écart?
-       Quand un taux de diplomation de 95% au secondaire sème la panique générale en Finlande
-       La justice sociale en éducation : le modèle qui enrichit la Finlande
-       Histoire d’un pays sans école privée
-       Les pèlerins de l’éducation dans le monde se donnent rendez-vous en Finlande
-       Pour en finir avec le discours néolibéral
-       Et si les étudiants avaient eu raison en 2012…
Bref, je vous promets d’en reparler après ma première visite dans une école!

Mercredi 16 avril. Mon deuxième jour à l’Université de Helsinki commence à 9h30 avec un rendez-vous avec une agente administrative. Celle-ci s’occupe de moi à la perfection. Je prends alors possession des clés de mon bureau, de mes codes d’accès internet et de ma carte de location à la bibliothèque. Je m’installe donc dans mon nouveau bureau. Je le partage avec un Sud-Coréen, une Grecque, la même qu’hier, un Finlandais, un Ghanéen et une Camerounaise. Bref, notre espace de travail s’avère très multiculturel! Ce qui est certain, c’est que je serai bien installé!

Cette deuxième journée me permet d’apprécier davantage l’environnement physique qui m’entourera pendant les prochaines semaines. Le pavillon dans lequel je travaille joue sur deux époques. Je me trouve dans l’ancien pavillon de chimie dont la construction remonte à la fin du 19e siècle. Autour des années 2000, une construction est venue agrandir ce pavillon pour lui donner des airs modernes et antiques. Dans les corridors, on passe donc du désign contemporain au cachet de l’époque. Car, en plus d’abriter les classes de chimie, le vieux bâtiment accueillait également les professeurs de cette discipline qui y vivaient avec leur famille. Je vous assure que le dépaysement est réussi!




Pendant l’heure du diner, j’entreprends d’acheter ma liberté! De quoi est-ce que je parle? Déterminé à rester en forme et à ne pas être dépendant des transports en commun, quoique très efficaces ici, je pars à la recherche d’un vélo. Je trouve finalement un magasin où il reste un seul vélo de seconde main. Il est rouge, à trois vitesses, doubles freins, petit panier à l’avant; il est pour moi!


Depuis deux jours, je vous garantis que mon vélo m’a élargi le sourire. Bien que le bonheur m’ait suivi depuis Montréal, ma nouvelle acquisition a décuplé mes possibilités. Je peux dépendre que de moi-même, découvrir de nouveaux endroits, me tromper dans mes déplacements sans problème et bien plus encore…! Je me promène en espérant que les gens voient mon bonheur d’être assis sur ce siège lorsque je roule. En fait, je crois que je me sens davantage des leurs à la fois. Parce que, bien qu’on soit étranger dans un pays, on a toujours besoin sentir que l’individu que nous sommes fait lui aussi partie de ce grand collectif.


Je vous laisse sur ces quelques moments de ma grande rentrée à l’Université de Helsinki. Je m’en vais maintenant en ville, sur mon vélo, découvrir la procession de la croix à l’occasion de ce Vendredi saint.

6 commentaires:

  1. C'est drôle toutes les photos que tu prends sont dénuées de gens. On dirait que tu es seul dans une ville fantôme!

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    1. HaHaHa! Je crois que cela reflète davantage un petit malaise à prendre des photos des gens, surtout au cours de mes premières journées à l'université. Comme les gens ont quitté les lieux très tôt pour Pâques, j'en ai profité. Mais, je promets que les Finlandais apparaitront bientôt sur les photos!

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  2. Allo J.P.
    Vraiment désolée d'avoir manqué ton appel...soyez pas jaloux c'est ma fête aujourd'hui et de si loin je suis très touchée de recevoir tes voeux en finnois...quel joli mot...finnois!
    Et que tu vas en apprendre des jolies choses, rencontrer des belles personnes, découvrir des paysages nouveaux. Je pense souvent à toi et je trouve que ça fait chic de dire que le chum de mon fils est à Helsinki pour son doctorat...Hi hi hi!
    J'adore te lire, merci de ta grande générosité.
    Salutations de la part de Walter
    Gros bisous xx

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  3. Rouge, le vélo. Est-ce que c'est un hasard? :-)

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    1. C'était le seul vélo usager restant. Mais, je suis tombé sur un fidèle compagnon. Pourquoi cette question sur le rouge? Intrigant...

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