Bonjour
à tous. Pour votre plus grand plaisir et avant notre retour en terre
québécoise, voici le deuxième volet de notre abécédaire finlandais.
Nuit
Que
manque-t-il au portrait quand on est devant un grand lac avec une bonne bière
avec un joli feu de camp? Un ciel étoilé. Ne vous surprenez pas, ce scénario
est presque impossible par ici, car pendant l’été la noirceur n’arrive jamais.
L’inclinaison de la terre fait en sorte que la luminosité du soleil ne quitte
jamais le ciel complètement, même au plus tard de la nuit. Difficile d’aller se
coucher avec cette luminosité de fin de soirée qui s’étire à l’infini! Et, si
vous voulez paresser au lit, munissez-vous de masques ou de rideaux opaques,
car le soleil remonte dans le ciel très tôt; un peu passé 3 heures du matin.
L’heure bleue est le nom qu’on donne à ce moment bref de la journée où le
soleil n’est plus à l’horizon, mais où sa lumière incidente continue d’éclairer
le ciel. Cela donne une teinte bleutée à tout le paysage. Eh bien, ici, en été,
l’heure bleue dure toute la nuit. De quoi expliquer bien des plans du cinéaste
Ingmar Bergman. Voyez vous-même cette photo prise après minuit la nuit passée.
Oiseaux
À en
croire la multitude d’oiseaux qu’on entend dès qu’on sort à l’extérieur, la
Finlande est un milieu propice pour ces derniers, du moins pendant l’été. On
croise beaucoup d’oiseaux familiers de nos régions nordiques et d’autres plus
inusités.
Piquenique
C’est
une activité très populaire à Helsinki. Les gens s’installent partout dans l’herbe
des parcs et des espaces verts, entre amis, et sortent le traditionnel petit
panier. Pour la fin de semaine, pendant les jours fériés ou simplement pour
célébrer les lumineux mois d’été après les hivers plongés dans la noirceur;
toutes les occasions semblent bonnes pour manger à l’extérieur… et sortir le
champagne!
Qualité de vie
Combien
de fois nous sommes-nous dit : «Coudonc, ils ont toutte icitte!» Nous en
sommes venus à la conclusion que c’est en grande partie dû à l’importance du
bien commun dans les prises de décisions. Sans parler du système scolaire qui a
déjà été le sujet d’une chronique précédente, nous verdissons de jalousie
devant l’aménagement des espaces résidentiels où les lieux publics communs et
les terrains de jeux ne sont pas considérés comme une perte nette de capital
foncier. Si ce n’était pas du finnois et des mois d’hiver dans la noirceur,
nous n’hésiterions pas à venir élever nos enfants ici, à deux pas de parcs qui
ont la prestance de véritables forêts, dans une ville où le vélo est élevé au
rang des moyens de transport nobles et où le rythme de vie est beaucoup moins
effréné qu’en Amérique du Nord. S’il faut payer plus de taxes pour tout ça, on
embarque!
Russie
En
montant en Carélie, nous ne nous imaginions pas frôler le plus grand pays du
monde d’aussi près. C’est le GPS du cellulaire de Jean-Philippe qui nous a mis
la puce à l’oreille. Aussitôt, Jean-Philippe se met une idée dans la
tête : «Il faut qu’on touche à la frontière!» Mais ce n’est pas si simple.
L’entrée y est énormément contrôlée et les visas sont longs à obtenir. Qu’à
cela ne tienne! GPS en main, nous voici à travers les routes de campagne
finlandaises, en train de trouver le
point le plus rapproché de la ligne.
Pour la suite, les images parlent d’elles-mêmes.
On a
eu bien du plaisir en revenant sur la route 6, mais aussi un sacré coup d’adrénaline
pendant l’opération. Et, on doit vous dire que la charmante voix féminine du
GPS était elle aussi très contente de nous voir reprendre le trajet prévu, car
elle ne cessait de nous sommer de faire demi-tour!
Ne le dites pas à Vlad!
Saumon
Diantre
qu’on en mange! On ne peut pas passer par ici sans en avoir gouté. Du bon, de
gros morceaux, fumés, salés, pochés; on l’apprête à toutes les sauces, jusqu’à
l’omelette étagée au saumon.
Sauna
Difficile
de passer à côté. Facile de comprendre pourquoi ils sont si populaires après
avoir expérimenté les températures du pays. Dans notre chalet, on en avait un
personnel. Il y en avait deux autres communs plus grands. On a tout essayé, jusqu’à
se taper le dos avec un traditionnel bouquet de feuilles de boulot pour activer
la circulation. L’expérience la plus enivrante demeure celle de se plonger le
corps tout entier dans l’eau froide du lac après une bonne séance de sudation.
Sensation enivrante garantie!
Tarte carélienne
Nourriture
typique que l’on voit partout, souvent à côté du pain. La tarte carélienne est
faite d’une mince pâte de seigle façonnée en petite coupe plate aux bords ondulés.
Elle est farcie avec du riz et elle se déguste aussi bien froide que chaude.
Urbanisme
Helsinki
n’a pas de gratte-ciel. Ils ont opté pour des édifices entre 6 et 8 étages, ce
qui crée une harmonie peu commune et donne à la ville toute son échelle
humaine. Les rues sont larges et les trottoirs sont divisés entre piétons et
cyclistes. Il y a un savant mariage entre le tramway, le métro et l’autobus.
Les transports sont hyper efficaces, réguliers et toujours à l’heure. Tout ça
pour le même prix unitaire du billet qu’à Montréal! Tous ces investissements
font que la circulation automobile est beaucoup moins dense et que la plupart
des citadins parviennent à se rendre à leur lieu de travail en empruntant des
transports actifs ou collectifs.
Les
initiatives au niveau du bâtiment sont aussi bien maitrisées. L’énergie du
soleil est exploitée à plein dans les développements résidentiels. On croise
partout de grandes fenestrations, des solariums et des cellules
photoélectriques. Quelques photos du quartier Eko-village Viikki dans Helsinki.
Vélo
Pour
le séjour, Jean-Philippe avait acheté deux vélos. Vous savez certainement tous
déjà que nous avons ardemment apprécié les utiliser le plus souvent possible. Après
de bons services, celui utilisé par Samuel et Louise, la mère de JP, est
retourné à la boutique de vélos usagers alors que celui de Jean-Philippe, aussi
chéri par Michel, a été acheté par le nouveau locataire de l’appartement et est
prêt à accompagner les découvertes d’un nouveau voyageur. Merci à nos compagnons
de route!
Where to chie
Ça semble
futile, mais c’est important de savoir comment les toilettes sont identifiées
lorsqu’on voyage dans un nouveau pays. Par chance, il y a des panneaux qui les indiquent
à Helsinki!
W.C. On connait bien ce symbole. Pendant
une promenade, Jean-Philippe pose une question : « Sais-tu ce que ça
veut dire W.C.? » « Oui. C’est pour Water Closet. » « Non. C’est pour Where to Chie », de répondre Jean-Philippe, en bon premier
public de ses blagues, avant de s’engouffrer dans un W.C., le sourire fendu
jusqu’aux oreilles. Depuis ce temps, vous devinerez que les W.C. sont appelés
des Where to Chie. Et, il la trouve
toujours aussi drôle…
Un coup de coeur de toilette masculine! Désolé mesdames...
Ah, les satanés X,Y,Z d’un abécédaire! Vous
savez ce que c’est… Bon, on y va?
XXX
Il y
a une plage nudiste sur l’ile de Seurasaari, avec maillot de bain mercredi et
dimanche...
Yogourt
Les Finlandais
aiment manger du yogourt au petit déjeuner.
Zone côtière
Regardez
la carte de la Finlande, vous allez comprendre.
Ouf, c’est fait!
Pour
notre dernière soirée avant de revenir parmi vous, nous allons fêter Johannus, la fête du solstice d’été, sur
l’ile de Seurasaari (oui, oui, la même que la plage nudiste). Imaginez une
St-Jean-Baptiste qui s’étire sur quelques jours. Il parait que c’est le moment
de l’année où les Finlandais sont les plus fêtards. Pour l’occasion, on a une
belle bouteille de champagne au frais que nous boirons à votre santé!
Sam
et Jan xx
P.S.
Pour vous démystifier un peu la recherche en éducation, ce blogue se terminera
avec un dernier article au sujet des recherches menées dans le cadre de ce
stage à l’Université de Helsinki. Il devrait faire son apparition sous peu,
juste avant notre première bière d’été avec vous!